mardi 8 mars 2011

La neige ou les bombes?

Oui, la dernière bordée de neige nous aura fait royalement suer. Soixante-dix centimètres au début du mois de mars, c'est plutôt inattendu et réchauffement de la planète ou pas, ça nous rappelle qu'au Québec, l'hiver est bien en selle jusqu'au mois d'avril. Hier, dans le branle bas de combat et le blizzard qui balayait la Province, on a eu droit à quelques soupirs et bien des complaintes face à cet hiver qui s'acharne. Certes les skieurs sont contents, mais pour le monde ordinaire, qui attendent l'été comme un vieil ami perdu, c'était une claque en pleine gueule de dame nature. En avril ne te découvre pas d'un fil qu'ils disent, mais en mars, ne range surtout pas tes "traction aids"...

Plus je zappais les nouvelles et plus on documentait les sorties de route, les désagréments et les labeurs suite à cette semi avalanche urbaine. Les gens coincés au milieu de la route, d'autres en ski de fond pour aller travailler et ce mec qui descendait les rues de Sherbrooke en snowboard! L'apocalypse blanc quoi. Et sur Facebook et les différentes réseaux sociaux, tout le monde s'en donnait à cœur joie contre "la cris&% de marde blanche" ou l'ost*# d'hiver sale. Définitivement, on sent que les gens en ont plein le cul de l'hiver. Moi le premier.

Pendant ce temps, on rapportait que quelque part en Lybie, des gens se battent avec des carabines de fortune pour défendre leurs liberté. Déjà, le dictateur détracté qu'est le général Kadhafi, à fait plus de 6000 morts chez les insurgés. Ajoutez à cela les 191 000 Libyens en exode forcée et le plus d'un million d'entre eux en urgent besoin d'aide humanitaire et vous avez un portrait pas très jojo d'un autre pays en pleine guerre civile et ce, au simple nom de la démocratie, de la liberté d'expression. 

Un rebelle déclarait pas plus tard qu'hier, que sans l'intervention de la communauté internationale, ce sera le "carnage". Quand on sait que Kadhafi à déjà fait sauter des écoles pleines d'enfants au milieu des années 1980, il faut le croire sur parole. Après l'Égypte, la Tunisie, le Barhein, la Syrie et le Yémen, c'est au tour du peuple Libyen de vouloir se libérer de cette grande noirceur, de ce règne encore tribal, même en 2011. Les gens ont maintenant une voix commune et c'est cette même voix qui résonne haut et fort contre le mépris, le totalitarisme et qui mène à ce "déblocage" de masse.

Tout ça pour dire que je ne suis pas un spécialiste en politique internationale. Surtout pas en politique musulmane. Mais, malgré tout, il est clair que cette révolte presque virale sur le monde arabe se veut un changement très important dans l'histoire du monde, tel qu'on le connait.
Et à regarder ce qui se passe là bas, je me console en regardant tomber la neige et en me disant qu'au fond, il pourrait en tomber encore et encore de ces merveilleux flocons. Entre ça et les bombes, le choix est plutôt facile à faire...

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