jeudi 24 février 2011

La grosse misère

À force de pleurnicher, le joueur de basketball Carmelo Anthony a finalement obtenu ce qu'il voulait; un ticket pour s'aligner avec les Knicks de New York. Et un départ précipité de Denver parce que "ça n'était plus une situation avantageuse"... Hum, pourtant les Nuggets venait de lui offrir un contrat de 65 millions de dollars pour 3 saisons, mais semble-t-il que la vie dans la NBA est plus ardue qu'on le croit...

Tout de même incroyable de constater qu'en 2011, ce ne sont plus les clubs majeurs qui choisissent leurs joueurs, mais vice versa. Anthony se considérait malheureux à Denver, il a fait la moue pendant quelques semaines en indiquant clairement son désir de sacrer le camp et les Nuggets n'ont eu d'autres choix que de satisfaire ses demandes. Or, ce qui est le plus nauséabond, c'est que le beau Carmelo voulait aller à New York et nulle part ailleurs. Monsieur avait décidé que c'était ça ou rien. Et il a obtenu ce qu'il voulait. Les Knicks ont ouvert les valves en réalisant un échange monstre qui envoi Melo dans le Big Apple en retour de Wilson Chandler, Raymond Felton, Danilo Gallinari, Timofey Mozgov, le premier choix 2014 des Knicks, le choix de second tour de 2012 et 2013 des Warriors de Golden State et $3 millions de dollars cash SVP. En retour les Nuggets cèdent Anthony, Chauncey Billups, Shelden Williams, Anthony Carter et Renaldo Balkman à New York. De la petite tarte qu'on vous dit...

Tout ça semble entrer dans les cadres de la nouvelle mode des joueurs de basket de premier plan qui déterminent maintenant eux mêmes l'uniforme qu'ils désirent porter, sinon ils vont faire la baboune. Pensez à Vince Carter, Tracy McGrady, Chris Bosh et Lebron James et vous avez un portrait pas très reluisant de la nouvelle vague de braillards qui mènent le show au basketball professionnel.

En regardant tout ça je me demande une seule chose. Où est la loyauté? Qu'est ce qui c'est passé avec le sentiment d'appartenance, avec la fierté de porter un seul uniforme, de s'impliquer dans la communauté? Où est passé le plaisir de vouloir faire une différence réelle en étant un "role model" tant sur que hors du terrain?

Non, maintenant on préfère flasher avec le "bling bling" le plus lourd et le plus bruyant. On préfère se faire plomber la gueule à la grandeur de belles dents en or pour mieux éblouir les "groopies" sur la route, question de s'enfarger dans le plus de scandales sexuels possible (i.e Kobe Bryant). C'est d'un pathétisme...

Pas surprenant que partout où ils passent, ces nouvelles superstars se font ramasser à bras raccourcis par les fans de la ligue en se faisant conspuer et traiter de tous les noms. Les gens ne sont pas dupes et ils réalisent très bien que d'ici quelques années, les petits marchés vont disparaitre de la mappe parce que c'est pas assez "in" de jouer à Charlotte, Toronto où Denver...

Sans être un maniaque de basketball j'ai toujours aimé la "game", surtout le tournoi Final Four de la NCAA au mois de Mars. Au moins là, les jeunes ne sont pas encore corrompus par l'argent, la célébrité, les belles voitures et les plottes à cash (désolé mais on va dire les vrais choses...).  

Non, quand j'étais jeune c'était l'ère Michael Jordan. Le plus grand de tous. Et quand je pense au basketball, au vrai, je revois Air Jordan s'envoler de la ligne de tir franc jusqu'au panier et ça me réconforte au plus haut point. Car je me dit que les vrais gentlemans, ils étaient d'une autre époque et bâtard que les nouvelles "stars" devraient essayer de prendre exemple avant de s'ouvrir le clapet pour brailler, parce qu'ils sont dans des situations difficiles à supporter. La grosse misère...









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